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L'absence de démocratie ouvre la porte à tous les abus. À deux pas de la mairie, ce fleuve jadis un havre de paix est devenu depuis quelques années une décharge à ciel ouvert. Jadis ce fleuve faisait la joie des yeux tant son eau était limpide et toute espèce d'oiseaux et la faune sauvage venaient s'y désaltérer. Les villageois des alentours venaient se baigner l'été. Certains pêchaient l'anguille dans une ambiance de vacance disparue peut-être à jamais.

On y jette tout sans scrupules sous les regards indifférents des autorités.

"En vérité, cela gêne tout le monde, il n'y a qu'un petit nombre de voyous qui jette là bas, tout le monde est révolté par cela" Nous raconte un habitant. Mais c'est la loi du silence, les gens sont comme vidés de leurs forces car ils peinent tous à survivre !

Dans l'absence totale d'une politique de protection de l'environnement, tous les égouts de la région aboutissent dans ce fleuve, tuant de ce fait la vie aquatique, les insectes, les oiseaux et la faune sauvage, empoisonnant aussi les animaux domestiques qui s'aventureraient pour boire. Les amis de la nature ne peuvent retenir leurs larmes devant ce désastre écologique, crime contre la nature. Les pouvoirs publics sont sourds aux appels de cette nature blessée !

Rien n'est fait pour l'assainissement et l'évacuation des eaux usées. Laisser à la charge des populations locales. Absence totale d'usines de traitements de ces eaux et des déchets, les rivières deviennent des égouts à ciel ouvert, dans un pays où les réserves en milliards de dollars atteignent des sommets.

Asif ubeqqa At-Yedjar aout 2011 02