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Tifrit n’Ath Oumalek est un village algérien situé dans la région de la Haute Kabylie.

Entouré par six villages voisins, Ighil n Boukiassa au nord-ouest, Bouaoune au nord, Mehagga au nord-est, Iguersafene à l’est, Aït Aïcha au sud et Ighrayen au sud-ouest.
Situés à l’ouest du mont Akfadou, ils forment ensemble les « sept villages » de la commune d’Idjeur, anciennement connue sous le nom d’Arche Ath Yedjar, qui s’est élargie à la commune de Bouzeguène.
Il est situé du coté de la frontière de la région de la Haute Kabylie, à 60 km au nord-est de la ville de Tizi-Ouzou, et de la région de la Basse Kabylie, à 90 km au sud-ouest de la ville de Béjaia.
Tifrit n’Ath Oumalek est perché à 900 m d’altitudes à 170 km à l’est de la capitale Alger.

 

Biographie


Tifrit n’Ath Oumalek se compose d’environ vingt et une (21) famille ou (clan), en kabyle Adrum (Iderma) dont l’histoire est riche et diverse : *

  1. Ath Ahmed: Sehib, Mouhoune, Mouhache.
  2. Ath Mhand: Hami, Saim,
  3. Ath El-Hocine: Bessaha,
  4. Ath Oumokrane: Sail, Mokrani, Amokrane, Mahleb, Mouhouni,
  5. Ath Mhand-Said: Saci, Sabi, Mouhad, Mouhoud, Mehoun, Mouhoun,
  6. Ath Taîb: Mouhous,
  7. Ath Abd-Erahmane: Chikhi, Souhad, Ait Abderahmane,
  8. Ath Tahar: Tahir, Tahi, Cheref, Meziani, Mehleb,
  9. Ath Touati: Touati, Touadi,
  10. Ath Elmehdi: Chiker, Chik, Mehdid,
  11. Ath Bessâa: Bessam,
  12. Ibeâzizene:  Bezih,
  13. Ihidouchene: Aidoune,
  14. Iyedibene: Dib, Aouchiche,
  15. Ath Bougueâa: Belgaîd,
  16. Ath Bessâa-Ouaâli: Bessah,
  17. Ath Chikh: Mouhab,
  18. Ath Oulefqi: Lasefri,
  19. Ath Eldjoudi:
  20. Derriche:
  21. Ath Salah:

    ( * ) Soumettez-nous vos corrections et propositions. Cette liste n’est pas exhaustive.

 

Économie


Tifrit n’Ath Oumalek est traditionnellement axé sur l’agriculture de montagne et l’agriculture de subsistance, avec un accent important sur l’élevage bovin. Le village s’appuie sur trois arbres "prophétiques" - l’olivier et son huile précieuse, le figuier et la vigne - qui fournissent aux villageois une nourriture de base. Ces ressources ont aidé les familles à traverser les guerres et les moments difficiles.

Le commerce est une autre activité qui procure un certain revenu à certains résidents, mais elle se limite à l’alimentation générale et à d’autres produits de consommation courante.

Aujourd’hui, la population dépend principalement de ses activités économiques et de l’émigration pour sa subsistance.

 

Organisation


Abandonné par les autorités et avec un état absent ou inexistant, le village s’organise. L’autonomie devient nécessaire, alimentée par l’instinct de survie. Il maintient un mode de fonctionnement qui est en place depuis l’Antiquité.

Les capitaux apportés par la communauté établie à l’étranger (principalement en France), collectés par le biais de contributions mensuelles ou de dons (El-Waâda), ont permis aux résidents de réaliser des projets à la hauteur de leurs ambitions.

Cette contribution s’ajoute aux efforts des villageois pour accéder à l’eau potable, mettre en place des systèmes d’assainissement, construire des routes, un cimetière, un stade, une mosquée, une bibliothèque, et s’occuper de la collecte des ordures et des travaux d’entretien et de restauration en cours. Ils sont également confrontés à des catastrophes naturelles telles que des incendies de forêt, des chutes de neige et des glissements de terrain, et bien sûr, s’arment contre les terroristes et les criminels de toutes sortes.

Toutes ces tâches permettent à certains villageois de subvenir aux besoins de leur famille grâce aux maigres emplois générés. Cependant, les inconvénients du travail dans le secteur informel les rattrapent.
Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux, dans la soixantaine et au-delà, n’ont ni retraite ni ressources pour survivre. Même la solidarité dont ils avaient fait preuve envers leurs aînés n’a pas survécu pour leur venir en aide.

Ainsi, comme partout en Kabylie, à Tifrit n’Ath Oumalek, tout le monde semble satisfait de son sort. Ils oublient même leurs droits fondamentaux, bien qu’ils remplissent toutes leurs obligations envers un pouvoir qui semble avoir trouvé son propre bénéfice.

 

Emigration


Dans le village, de nombreuses personnes dépendent des ressources des émigrés ou des retraités de l’émigration.
Des familles entières sont parfois suspendues à la pension perçue par le retraité ou sa veuve. Cette situation est devenue une bombe à retardement sociale qui a commencé à montrer ses effets néfastes ces dernières années. La population émigrée vieillit, et lorsqu’un émigré décède, une pension disparaît. Chaque retraite fait vivre au moins une famille et rien ne remplace ce soutien vital.

 

Région, Géopolitique


Aucun effort n'est déployé pour favoriser l'emploi dans cette région.
Les opportunités ne manquent pas, mais elles dépendent toutes de l'action, ou de l'inaction, des autorités en place et de la population.

L'une des principales mesures à prendre est le désenclavement de la commune d'Idjeur. Cela passe par une œuvre fondamentale : la modernisation de la route qui mène au nord-est vers ADEKAR (Thouqbal) et à l'est à travers l'Akfadou vers la wilaya de Bejaia (Bgayet). Cet axe mérite une attention particulière de la part des pouvoirs publics si l'on souhaite soutenir cette région.

Les routes existent, mais elles ne sont jamais ouvertes à la circulation. Les citoyens attendent que les travaux d'élargissement et de modernisation soient entamés, mais la question ne semble pas susciter l'intérêt des responsables qui ont succédé à la tête de la commune. Ils renforcent ainsi l'image d'incapables, de corrompus et de malhonnêtes, bien plus préoccupés par des conflits claniques et des profits personnels.

Il n’y a aucune justification apparente à cette indifférence des autorités pour mettre un terme à l’isolement de la région. Cependant, les habitants semblent être parfaitement conscients des raisons et des moyens utilisés.

Certaines suspicions laissent entendre que pour des raisons politiques, Bgayet (Béjaia), qui dans le temps était un axe privilégié pour les échanges dans la région particulièrement sa zone limitrophe et avec laquelle des liens ancestraux existent, doit-être un lieu interdit pour perpétuer dans la continuité fidèle au fameux adage qui leur est si cher : « diviser pour régner ».

D'autres prétendent que des forces économiques du côté d'Azazgua et de ses environs exercent des pressions par des moyens bien connus dans le pays (influence, corruption...) pour maintenir ces fidèles consommateurs de la "rive est" à leur merci.
En attendant, la commune d'Idjeur (Ath Yedjar) restera le cul-de-sac éternel de la wilaya de Tizi Ouzou en Kabylie.