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Elles se comptent sur le bout des doigts les fêtes qui se sont déroulées sans incidents dans la région de Bouzeguène. La grande majorité des fêtes de mariage ont eu leurs lots d’incidents qui parfois laissent les villageois et les comités de villages dans l’expectative.

Comment peut-on imaginer des personnes étrangères qui investissent les fêtes sans être invitées et qui usent même de la provocation en filmant avec leurs portables des scènes de danses ? Une fois identifiés, ils sont vite priés par les vigiles du village de s’en aller dans le calme. Mais cela ne se passe pas toujours ainsi. Les intrus opposent souvent une forme de résistance et c’est l’étincelle qui provoque l’explosion. Beaucoup de jeunes rentrent au village dans un état d’ébriété avancé. Des bagarres s’en suivent ; coups de têtes, coups de poings et parfois des armes blanches font l’apparition. Quand un village instaure des lois sévères pour instaurer la discipline et le calme, il est aussitôt voué aux gémonies par les jeunes.

Les appels se font pressants pour interdire les réjouissances nocturnes qui sont à l’origine de tous les problèmes. Comment prévenir ces inéluctables incidents qui font parfois des victimes. La frénésie pour les armes à feu a atteint des proportions angoissantes. Ce qui est regrettable, c’est que aussi bien les armes de chasse que des PA des services de sécurité font souvent apparition dans les fêtes.Comme partout ailleurs des accidents mortels sont malheureusement enregistrés. Alors que dans un village de Bouzeguène, on n’a pas encore enterré une victime d’arme de chasse, dans un autre village, éloigné d’à peine 500 m, on entendait, sans aucune retenue, un festival de coups de feux.

Quelques jours après, un autre accident d’arme à feu dans un autre village, a failli provoquer un autre drame. Encore des blessés dont l’un a eu une jambe calcinée et bourrée de chevrotines et qui est toujours hospitalisé. Le bilan des deux fêtes est lourd : Une victime et au moins une dizaine de blessés. Les comités de villages observent, impuissants, ces dérapages à répétition.Dans certains villages dotés de comités qui travaillent sans relâche et qui cherchent le bien-être de leurs concitoyens, à l’image de l’association comité de village de Houra, on s’est déjà attelé à instaurer des lois régissant l’organisation des fêtes de mariage.

Les autres villages doivent suivre cet exemple. Qu’attend-on pour mettre en application des lois interdisant le tapage nocturne, l’utilisation des armes à feu, la limitation ou carrément l’interdiction de la sonorisation nocturne. La suppression, il y a quelques années, des tournois de football qui ont basculé dans la violence, invite les comités de villages à réfléchir sérieusement à réglementer les fêtes de mariage.

Par Lies Adli